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Pouvoir vivre dignement - C'est la base - Rassemblement National du Jeudi 5 Mars 2020

 

Depuis sa création, APF France handicap est engagée dans un combat pour l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de handicap et de leurs proches et la possibilité pour chacun·e de choisir et de maîtriser son existence.

Le respect de la dignité est la base sur laquelle s’appuyer pour rendre effectifs les droits et libertés. Mais une vie peut-elle être digne sans ressources suffisantes ?

 

En se mobilisant le 5 mars, les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies invalidantes et leurs proches entendent revendiquer une vie digne en réaffirmant leur droit à un niveau de vie décent.

                                                                                         

2 millions de personnes en situation de handicap sous le seuil de pauvreté

 

Le pouvoir d’achat est une des priorités des Françaises et des Français, en situation de handicap ou pas.

Cette priorité s’exprime par le souhait simple et légitime de pouvoir vivre décemment, d’avoir les moyens financiers de vivre dignement.

Or, de très nombreuses personnes ne peuvent pas ou plus travailler ou doivent réduire considérablement leur temps de travail en raison d’une maladie, d’un handicap, de l’âge et/ou de l’environnement familial (aidants de personnes âgées ou malades, par exemple).

Les dépenses directes ou indirectes pèsent lourdement sur les budgets des personnes concernées. Le nombre de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies invalidantes pauvres ne cesse de croître.

 

Aujourd’hui, en France, 2 millions de personnes en situation de handicap sont condamnées à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté. 

Comment, dans ces conditions, se loger, se nourrir, se chauffer, se soigner…

 

Des ressources toujours très insuffisantes

 

En dépit de l’augmentation de l’allocation adulte handicapé (AAH) à 900 euros mensuels à la fin de 2019, son montant reste en dessous du seuil de pauvreté (1 041 €). Et elle ne sera revalorisée cette année que de 0,3 %, une évolution très inférieure à l’inflation.

Certains bénéficiaires de l’AAH ne bénéficient pas réellement de cette revalorisation, notamment ceux vivant en couple (abaissement en 2018 et en 2019 du plafond des ressources de 2 à 1,8 du montant de l’AAH qui neutralise totalement ou partiellement l’augmentation).

À noter aussi la suppression du complément de ressources[1] (179 € par mois) pour les nouveaux bénéficiaires de l’AAH depuis le 1er décembre 2019.

 

En outre, la prise en compte des ressources du conjoint / de la conjointe dans la base de calcul de l’AAH reste une injustice qui crée une dépendance inacceptable. A ce propos, APF France handicap salue l’adoption en première lecture par l’Assemblée nationale, le 13 février, d’une proposition de loi visant à supprimer la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH. Cette mesure, qui répond à une revendication de longue date des personnes en situation de handicap, n’a pas toutefois reçu le soutien du Gouvernement.

 

Parallèlement, les titulaires de pensions d’invalidité sont pénalisés par une revalorisation inférieure à l’inflation en 2019, alors que certains d’entre eux reçoivent des pensions très faibles, très en dessous du seuil de pauvreté.

Enfin, nombreuses sont les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidantes qui vivent avec une allocation chômage, un salaire ou une retraites minimes.

Mobilisons-nous massivement pour exiger que plus aucune personne en situation de handicap ne vive sous le seuil de pauvreté !

 

[1] Le complément de ressources est une prestation forfaitaire qui s’ajoute à l’AAH pour constituer une garantie de ressources et vise à compléter l’absence durable de revenus du bénéficiaire dans l’incapacité de travailler du fait de son handicap.

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