Interview d'Odile Le Galliotte :
"J'en ai pour 5 minutes", l'opération de sensibilisation pour respecter les places handicapées a été réalisée ces jours-ci à Lourdes. Ce vendredi, Odile Le Galliotte, la secrétaire générale du collectif qui a organisé l'événement, était notre invitée dans la matinale de France Bleu Béarn Bigorre.
Une amende de 135€ qui ne dissuade pas
"Tout le monde se donne l'autorisation, se dit j'en ai pour cinq minutes, la boulangerie est à côté et c'est pratique, il n'y a personne donc j'y vais. Les gens se garent sur ces places réservées et même s'ils s'exposent à une amende de 135€." Pour rappel, en entreprise ou dans un parking privé, les places handicapées doivent normalement représenter 2% du nombre de places total. Pour ce qui est des mairies, les communes de plus de 5.000 habitants doivent aménager des places handicapées et doivent avoir des voies piétonnières et aires de stationnement accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Problème d'incivilités ou d'aménagement ?
"On voit des gens qui se donnent le droit parce que momentanément, ils ont un problème de santé, ils ont mal au dos, ils ont mal aux jambes et ils disent qu'eux aussi sont handicapés. Sauf que ça répond à une législation, la carte de mobilité stationnement, c'est pour ça que ces places sont réservées." Odile Le Galliotte estime également que le problème est même en milieu urbain qu'en milieu rural où une population âgée peut occuper des places handicapées. La membre d'Accès 65 rappelle qu'il faut "apprendre à vivre ensemble avec nos différences et nos besoins pour résoudre les problèmes d'accessibilité".
L'application "Stationnement handicapé" recense dans certaines communes, dont Oloron-Sainte-Marie et Pau, les places réservées pour les personnes en situation de handicap. Rien dans les Hautes-Pyrénées sauf si certaines municipalités les ont recensées et les diffuse.