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DD65 - Handicap : Rémy rêve d’une ville mobile.

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Article issu du journal "La Dépêche du Midi" du 30/04/2021

Des efforts, mais peut mieux faire. Lorsqu’on interroge Rémy Trouches sur son expérience avec les transports en commun, sa réponse est mitigée. « Avec le collectif Access 65 et l'association APF France handicap, nous avons beaucoup travaillé ces dernières années sur la sensibilisation auprès des transporteurs de l’Agglo, et des chauffeurs de bus. Et on peut dire qu’il y a eu de l’évolution. »

En effet, les personnes à mobilité réduite sont parties à la rencontre des professionnels du secteur afin de leur exposer leurs besoins, mais aussi entendre leurs contraintes. « L’entreprise Keolis est très demandeuse de ce type d’échanges » précise-t-il. Mais selon lui, trop de personnes en situation de handicap se privent encore de ce moyen de transport, échaudées par une mauvaise expérience.

Obstacles dissuasifs

« Souvent , les rampes dépliables ne fonctionnent pas. Soit parce qu’elles ne sont pas assez entretenues et ne servent pas souvent, ou encore parce que le chauffeur n’en a pas la clef. » De quoi refroidir, surtout lorsqu’on a déjà beaucoup donné pour arriver jusqu’à l’arrêt de bus. « En hypercentre ça va encore. Mais circuler en fauteuil dans la périphérie de Tarbes est un vrai parcours du combattant. » Dalles, pavés, trottoirs, le moindre obstacle est étudié avant de rejoindre un arrêt, et peu vite devenir dissuasif. « Paradoxe, nous ne pouvons pas nous rendre en bus à l’hôpital, puisque l’arrêt est inaccessible pour nous. »

Bus à la demande

« Par contre, l’Handibus est un bon dispositif qu’il serait bon de développer, car il y a beaucoup de demande », assure Rémy. Sur réservation, un bus adapté vient directement chercher la personne en situation de handicap devant son domicile. Problème, il faut anticiper si l’on souhaite en bénéficier. « Le seul hic, c’est que la Région finance entre 3 et 4 bus sur le département, et qu’il en faudrait d’autres pour pouvoir satisfaire tout le monde et limiter l’attente. »

Sophie Loncan

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